LE GALION : UNE HISTOIRE D'ÉLÉGANCE ET DE RENAISSANCE

LE GALION : UNE HISTOIRE D'ÉLÉGANCE ET DE RENAISSANCE

Qu’est-ce qui définit véritablement un grand parfum ? Est-ce son histoire, son héritage, ou l’émotion qu’il éveille dès la première vaporisation ? Si vous cherchez une maison qui incarne l’élégance intemporelle et la créativité audacieuse, connaissez-vous Les Parfums Le Galion ?

Comment une marque née dans les années 1930, fondée par un prince et façonnée par l’un des plus grands maîtres de la parfumerie, peut-elle encore captiver les sens aujourd’hui ? Que racontent des créations comme Sortilège, Snob, ou Diorling, qui ont traversé les époques pour s’inscrire dans la légende ?

L'ORIGINE DU NOM DE LA MAISON LE GALION

Le nom de cette belle marque, inspiré des grands navires à poupe carrée, évoqueles grands larges et l’évasion. Quelques beaux noms de parfums restent encore dans nos mémoires : Sortilège, Brumes, Snob… Mais le souvenir des parfums Le Galion se faisait plus lointain, appartenait au passé, celui glorieux de la belle parfumerie française.

 

1930 - 1935 : LA FONDATION DE LE GALION

En 1930, le Prince Murat, descendant de Joachim Murat, beau-frère de Napoléon Ier et roi de Naples, fonde la maison Les Parfums Le Galion. Parmi ses premières créations figurent Chypre, Indian Summer, Champs de Mai, Il n’est qu’à moi, Fougère, Galion d’Or, ainsi que les mystérieux 111 et 222.

 

 

En 1935, le prince Murat cède sa société au parfumeur Paul Vacher, déjà reconnu à cette époque dans la profession. Né à Paris en 1902, Paul Vacher, après des études de chimie où il prend conscience qu’il a pour le parfum un don sensoriel, débute dans les années 25 avec Marcel Guerlain qui le forme, puis entre chez Lanvin pour participer au lancement des parfums de la maison de couture pour lesquels il créé notamment Arpège en 1927 en collaboration avec André Fraysse. Il décide alors de réaliser son rêve, en créant sa propre Maison.

 

1936 - 1946: NOUVEAU PROPRIÉTAIRE DE LE GALION

En 1935, Paul Vacher, parfumeur talentueux, reprend la maison Le Galion, fondée quelques années plus tôt par le Prince Murat. Créateur de fragrances iconiques pour Lanvin, telles qu’Arpège, Rumeur et Scandal, il décide de lancer sa propre aventure. Dès 1936, son parfum Sortilège connaît un succès fulgurant et devient un emblème de la maison. À la fin des années 30, il enrichit sa collection avec Bourrasque, Brumes et de magnifiques soliflores comme Iris et Tubéreuse, sublimés par des matières premières naturelles d’exception.

 

 

Après la Libération, Paul Vacher poursuit son œuvre en signant des créations marquantes telles que Special for Gentlemen (1947), Frac (1949), Lily of the Valley, La Rose (1950), le célèbre Snob (1952) et Whip (1953). Reconnu comme l’un des grands maîtres de la parfumerie aux côtés d’Ernest Beaux, Ernest Daltroff, Jacques Guerlain et Edmond Roudnitska, il jouit d’une réputation inégalée. En 1946, lorsqu’il s’agit de concevoir un parfum emblématique pour la Maison Christian Dior, Serge Heftler-Louiche et Christian Dior se tournent naturellement vers lui. Paul Vacher donne alors naissance à l’iconique Miss Dior, un chypré d’exception.

 

1950s & 1960s : L'ÉCLAT D'UNE COLLABORATION ET L'AGE D'OR DE LA PARFUMERIE

Paul Vacher acquiert un hôtel particulier à Neuilly pour y installer l’usine et les bureaux de la Maison Le Galion. Pendant plus de trente ans, celle-ci fournit aux Parfums Christian Dior le concentré de Miss Dior ainsi que des matières premières d’exception, notamment le jasmin, la rose et le néroli. Elle apporte également son expertise dans la création des « communelles » de ces fleurs, des assemblages issus de différents récoltants, garantissant la stabilité olfactive et la qualité du produit final année après année.

En parallèle de cette collaboration avec Christian Dior, Paul Vacher enrichit son propre catalogue avec des créations emblématiques comme Special for Gentlemen (1947), Frac (1949), Lily of the Valley, La Rose (1950), le célèbre Snob (1952) et Whip (1953). Ces réalisations marquent l’âge d’or de la parfumerie française.

 

 

Dans les années 60, les parfums Le Galion rayonnent à l’international, avec Sortilège vendu dans 97 pays dès 1964. Paul Vacher poursuit son œuvre avec des créations telles que la Cologne Extra-Vieille (1967), Galion d’Or, Vétyver (1968) et l’Eau Noble (1972).

 

1975 - 1980 : UNE CHUTE DE LE GALION

En 1975, Paul Vacher quitte abruptement la Maison Le Galion. Sa fille, Dominique De Urresti, qui avait collaboré avec lui pendant dix ans, prend la relève en tant que « nez » de la Maison et crée en 1978 le parfum Mégara en hommage à son père.

En 1980, la maison Le Galion est vendue à un groupe américain. Une mauvaise gestion entraîne son déclin, emportant avec elle une certaine image de l’élégance française.

 

2014 - PRÉSENT : UNE RENAISSANCE DE LE GALION

Mais plus de 30 ans plus tard, Le Galion renaît, fidèle à son héritage. Les créations iconiques sont rééditées, honorant le savoir-faire, la distinction et la qualité qui ont toujours défini cette maison d’exception.

Ainsi, Le Galion continue d’incarner l’élégance intemporelle de la parfumerie française, un hommage vivant à son riche passé.


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